La mort est parfois confuse et incompréhensible même pour les adultes. Alors, comment expliquer ce sujet à des enfants ? Voici quelques conseils pour parler de la mort aux enfants : d’abord, il faut lui faire savoir ce qu’est la mort et ne lui dire que ce dont on est convaincu sur les questions existentielles et sur le sujet de la vie après la mort. Puis, en cas de décès d’un proche, faire assister l’enfant à l’enterrement et se montrer bienveillant.
Faire connaître ce qu’est la mort à un enfant
Il est important d’évoquer le sujet de la mort avec un enfant avant qu’un drame ne se produise. Il vaut mieux en parler dans un moment de tranquillité pour bien choisir ses mots et éviter d’égailler les choses ou de choquer. Discuter de la mort quand un proche décède est beaucoup plus délicat. La souffrance de la perte, si la personne disparue comptait beaucoup à vos yeux, peut vous faire dire ce qu’il ne faut pas et traumatiser l’enfant.
Au contraire, en discutant de la mort comme de tout autre sujet qui mérite attention, vous aurez plus de facilité pour l’annoncer aux enfants quand elle arrivera à un membre de la famille. Ainsi, au lieu de répondre à une vague d’interrogations dans votre douleur, vous pourrez bénéficier du soutien de votre enfant et lui sortir naturellement des phrases du genre : il est au ciel maintenant.
Éviter de mentir sur la mort
Pour les questions sur les raisons de la mort et ce qui se passe après, évitez de mentir. Pour les chrétiens, ils ont la conviction que la mort est le résultat du péché et que la vie après la mort sera soit une condamnation soit un bonheur éternel. Mais il vaut mieux ne pas angoisser l’enfant et lui répliquer par exemple : « nous espérons le retrouver au paradis ».
Essayez toujours de prendre des gants en discutant de sujets délicats avec des enfants pour leur dire la vérité sans les effrayer. Et en cas de doute ou d’ignorance, dites juste que vous ne savez pas. Le plus important est l’honnêteté tout en préservant l’innocence et l’insouciance du petit. En grandissant, il se fera ses propres idées sur la mort et ses suites. Vous n’avez pas à tout lui expliquer maintenant car vous-même, vous ne possédez pas toutes les réponses.
Emmener l’enfant à l’enterrement
Assister à un enterrement permet à un enfant de faire face au deuil tout en bénéficiant de la présence réconfortante de sa famille. Au-delà de la tristesse et des larmes, il verra et sentira la sollicitude et l’attention mutuelles que chacun aura pour l’autre dans de telles circonstances. Il apprendra que la perte d’un être cher est un moment difficile mais cela permet par la même occasion de resserrer les liens familiaux. Laissez-le pleurer. Donnez-lui l’opportunité de se recueillir. Cela le rendra plus mature et plus fort. Un conseil : ne pas repousser le moment où un enfant devra se confronter à la mort.
Être attentif à l’enfant pendant et après les obsèques
Durant et après les funérailles (lien), un enfant peut afficher un comportement inhabituel :
- sauter sur les tombes au cimetière
- rire pendant la cérémonie
- n’afficher aucune émotion
- s’inventer une maladie ou un ami imaginaire
- etc.
Les réactions d’un enfant face à la mort varient selon sa personnalité et son vécu. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’il réagisse comme un adulte, avec de la colère ou du chagrin. Ne le réprimandez pas ! Au contraire, il faut l’aider à exprimer ses sentiments et à les surmonter. Le cas échéant, une approche thérapeutique peut être nécessaire pour accompagner l’enfant dans cette épreuve.